La toiture est bien plus qu’un simple chapeau pour la maison dans le Finistère : l’ardoise est reine, sur toit pentu : c’est un symbole régional, qui perdure, malgré les nouveaux matériaux qui tentent -en vain – de l’imiter.
Dans notre climat à fortes variations climatiques, le choix de la couverture est influencé à la fois par l’environnement salin, les fortes précipitations, le vent et le patrimoine architectural local.
La Maison Des Travaux Crozon/Châteaulin/Douarnenez vous entraîne vers une petite randonnée, de toit en toit, à la découverte des solutions de couverture les plus répandues et adaptées à la région.
Tuiles ou ardoises : une question de style …et de résistance
-L’ardoise : la reconnaissance à perte de vue
En Bretagne, l’ardoise naturelle s’impose historiquement comme le matériau de couverture dominant. Extraite autrefois de carrières locales, elle offre une résistance exceptionnelle aux intempéries et une durabilité qui dépasse souvent les 100 ans. Son esthétique élégante et sombre, ses reflets soyeux, s’accordent parfaitement avec le paysage breton, notamment dans les communes littorales comme Crozon ou Douarnenez.
Les avantages :
- Imperméabilité naturelle aux fortes pluies d’équinoxes
- Résistance au vent marin et aux embruns
- Excellente longévité, peu d’entretien
- Compatibilité avec les pentes fortes, idéales pour favoriser l’écoulement de l’eau
Les inconvénients :
Malgré ses nombreux atouts (durabilité, esthétique, résistance aux intempéries), l’ardoise naturelle présente quelques limitations importantes à prendre en compte :
1. Coût élevé
- Matériau onéreux : Le prix au m² est nettement plus élevé que d’autres couvertures (tuiles, bac acier, fibrociment).
- Pose coûteuse : La pose demande un savoir-faire spécifique et prend plus de temps, ce qui augmente la facture globale.
- Entretien minimal mais à long terme : Bien qu'elle soit durable, remplacer une ardoise endommagée (format, teinte) reste plus coûteux qu'une tuile classique.
2. Poids
- L’ardoise naturelle est un matériau lourd : environ 30 à 40 kg/m².
- Elle exige une charpente robuste, souvent surdimensionnée par rapport à d’autres types de couvertures.
- Cela peut engendrer des coûts supplémentaires en structure, surtout en rénovation.
3. Fragilité au choc
- Malgré sa résistance aux intempéries, l’ardoise naturelle est cassante : un choc mécanique (chute d’objet, déplacement d’un couvreur) peut la fissurer.
- Elle n’aime pas les manipulations maladroites.
-L’ardoise synthétique : moins lourde, moins chère…mais…
moins résistante, car plus légère que l’ardoise naturelle, l'ardoise en fibrociment est plus abordable, question budget, mais également, lors de la mise en place.
C’est un bon compromis, si l’on tient compte de sa durée de vie : environ 50 ans ; soit moitié moins longtemps que l’ardoise naturelle.
L’ardoise synthétique peut convenir pour des projets plus économiques ou en rénovation légère, notamment dans les communes plus abritées ou pour des bâtiments secondaires (garages, annexes, etc.).
À retenir : le choix doit aussi prendre en compte les règles d’urbanisme locales, qui imposent souvent l’emploi d’ardoise naturelle pour préserver l’unité paysagère.
Comparer le prix de l’ardoise naturelle et de l’ardoise en fibrociment
L’ardoise naturelle coûte en moyenne 90 à 140 €/m² pose comprise, tandis que l’ardoise synthétique revient généralement à 40 à 70 €/m² pose incluse, soit presque moitié moins chère.
-La tuile : plus rare, mais possible
Moins courante en Finistère, la tuile (notamment la tuile plate ou mécanique) peut néanmoins être utilisée, surtout pour des constructions plus contemporaines ou dans des zones moins exposées à l’intérieur de terres. Elle offre une esthétique plus chaleureuse, en tôle ocre ou orangée façon terre cuite, mais nécessite une pente plus importante pour éviter les infiltrations, ce qui la rend moins adaptée aux vents violents du littoral.
Les inconvénients :
- Moins résistante aux conditions climatiques extrêmes
- Poids supérieur, ce qui demande une charpente adaptée
- Moins traditionnelle au niveau régional, elle peut être rejetée par le PLU pour ne pas casser un environnement dédié à l’ardoise. A étudier commune par commune.
Toiture plate ou pentue ? Un choix déterminé par le PLU local
-Toiture pentue : le standard breton
La toiture en pente reste la norme dans la région. Elle permet un écoulement rapide des eaux de pluie, limite les risques d’infiltration et résiste mieux aux rafales fréquentes. En zone littorale, une pente d’au moins 35 à 45 degrés est souvent recommandée et convient mieux aux couvertures en ardoise.
Elle offre également :
- Une meilleure ventilation naturelle du comble
- La possibilité d’aménager des combles habitables
- Une esthétique en harmonie avec le bâti local
-Toiture plate : un choix moderne mais contraignant en bordure de côtes
La toiture plate est généralement réservée à des constructions contemporaines ou à des extensions. Elle demande une étanchéité irréprochable, souvent via des membranes bitumineuses ou EPDM, et un entretien plus régulier.
Dans une région aussi humide que le Finistère, elle reste minoritaire.
À noter :
- Plus exposée aux problèmes d’étanchéité
- Soumise à des règles d’urbanisme strictes
- Recommandée uniquement si très bien conçue et protégée
Toiture : les spécificités locales à Crozon, Châteaulin et Douarnenez
Ces trois communes du Finistère partagent un climat océanique prononcé : vents puissants, pluies fréquentes, salinité de l’air. Si le PLU local se montre strict, c’est pour préserver chaque habitation et s’assurer d’une résistance aux éléments qui ne mette en danger ni les occupants du bien, ni leurs voisins proches.
- Crozon, très exposée sur la presqu’île, nécessite une couverture extrêmement résistante au vent : l’ardoise est ici incontournable, avec un soin particulier à la fixation.
- Châteaulin, plus en retrait dans les terres, peut autoriser davantage de flexibilité dans les matériaux, notamment pour les toitures en tuiles si bien orientées.
- Douarnenez, entre mer et colline, impose aussi des couvertures résistantes à l’humidité et à la corrosion : l’ardoise et les toitures pentues y restent la norme.
Poser ou rénover une toiture : uniquement des couvreurs dûment habilités
En Bretagne, dans le triangle Crozon–Châteaulin–Douarnenez, la toiture ne se choisit pas à la légère.
Le matériau, la pente et la technique de pose doivent être adaptés aux conditions locales pour garantir une protection durable à votre habitation.
Si l’ardoise posée sur une toiture pentue reste la combinaison gagnante dans cette région, les projets contemporains bien conçus peuvent s’ouvrir à d’autres solutions, à condition de ne jamais négliger les contraintes techniques imposées par le PLU.
Votre toiture bretonne mérite donc réflexion, savoir-faire et conformité aux règles d’urbanisme locales.
Vos courtiers de l’Agence La Maison Des Travaux Crozon/Châteaulin/Douarnenez sélectionnent dans leur panel, les meilleurs artisans couvreurs locaux du 29, adhérents de notre Charte Qualité, pour vous assurer d’une toiture en parfait état et posée dans les règles de l’art.
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